Dans l’obscure entité d’un sentier innommable,
De sombres voyageurs sur la blanche parure
Avancent lentement. Le sommet redoutable
Les toise froidement, terrifiante carrure.
Une larme figée sur la joue du premier
Fut le dernier cadeau qu’il reçut de son père.
Balayé par le souffle assassin d’un titan coutumier
D’écraser sans répit de misérables hères.
Iront ils achever dans la tourmente pleine
De neige et de pleurs leur dessein initial ?
Triompher du géant dans la glaciale arène ?
La montagne est cruelle et cache sa forfaiture.
La neige les endort, mortelle couverture,
Ultime draperie du tombeau familial.
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