Clefs de lecture : A Saint Bertrand de Comminges
- academiedespyrenee
- 20 mars
- 3 min de lecture
Chers adhérents, voici un premier document destiné à pouvoir développer tout ce qui peut ne pas être dit dans le poème intitulé "A Saint Bertrand de Comminges", afin de ne pas vous laisser passer à côte de trop d'éléments ou de symboles. Bien sûr tout ne sera pas dit, et la magie de la poésie réside dans ce que l'on parvient à soi-même déchiffrer. Afin de vous permettre une lecture peut-être plus aisée, rendant le texte moins hermétique, voici un petit guide, de manière à vous éclairer sur des termes ou des symboles pouvant paraître, au premier abord, obscurs. Cependant, voici un petit texte explicatif, qui tombe fort à propos :
Avant de commencer, parlons d'informations génériques
Saint Bertrand de Comminges est une ville perchée sur une colline au cœur du Comminges. Entre Saint-Béat et Montréjeau, son histoire est dense et témoigne
de la richesse qu’ont pu connaître ces territoires, aujourd’hui tournés essentiellement vers l’agriculture, et l’exploitation du marbre, à Saint-Béat.
§2 : « Un grand amphithéâtre offrant de Juvénal Les dernières pièces, disciple de Thespis. »
L’amphithéâtre dont il est question est celui qui borde la colline à l’est. La route principale pour y accéder le longe. Autrefois, il accueillait sans doute les pièces en vogue de l’époque romaine sous la pax romana. Lugdunum Coveranum, était alors un carrefour commercial de la province. Juvénal est quant à lui un poète romain du Ier siècle. Thespis, auteur grec, est considéré comme le père de la tragédie grecque.
§3 :« passus lupi ». Il est fait référence à la ville de Saint-Béat, « lieu de passage des loups » à l’époque romaine., du fait de la position de la ville sur le verrou, ouvrant vers la vallée de Fos puis vers le Val d’Aran, passée la frontière. Un de nos précédents poèmes est consacré à cette ville, n’hésitez pas à le lire sur notre site. Le marbre dont il est question est la richesse de la ville, qui depuis toujours constitue son industrie. Cette pierre blanche réputée pour sa finesse et sa pureté fut exporté aux confins de l’empire, et jusqu’à Rome. De nombreux bâtiments de la région sont faits de cette pierre, dont les carrières portent le surnom équivoque de « brèches romaines ».
§ 6 :La basilique Saint-Just Valcabrère est un magnifique vestige roman à l’est dans la vallée, ceint d’un cimetière, évocateur de la période de la trêve de Dieu. Un tympan accueille les visiteurs initiés, précédant un intérieur austère et solennel. Rarement ouverte cependant, elle est au cœur d’un environnement calme et reposant, au détour de routes sinueuses entourées d’arbres vénérables.
§7 :La « mère de Dieu » dont il est question est la cathédrale Notre-Dame, juchée sur la colline, au cœur de la ville. Elle prit la place de l’antique acropole, détruite par les Vandales au Vie siècle. Son instigateur, Bertrand de l’Isle, releva les ruines de l’ancien édifice religieux ayant supplanté les croyances païennes. Autrefois siège d’un diocèse, elle a été reléguée au rang d’église au début du XIXe siècle, elle qui autrefois Son clocher est emblématique du monument, avec hourdage (ouvrage défensif depuis lequel les défenseurs pouvaient tirer des projectiles ou jeter des poids), héritier d’une époque révolue où les seigneurs querelleurs n’hésitaient pas à piller les régions rivales.
§9 :« Le croissant » est le symbole de l’Islam. Il arrivait qu’à l’époque médiévale des sarrasins pouvaient descendre dans les vallées pyrénéennes, jusqu’au XIe siècle.
§11 :On peut en effet voir un crocodile du Nil sur un des murs de la cathédrale, exvoto de pèlerin parti à Jérusalem au XVIIIe siècle, où les pèlerinages étaient encore risqués.
§12 :« Les chanoines » étaient les membres de la communauté vivant sur place, habitant le cloître adjacent.
Désormais, chers adhérents, bonne lecture !
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